Histoire d’une coopération : Passion Automobiles et le Garage Solidaire de Kingersheim

Passion Automobiles a été l’entreprise partenaire du Garage Solidaire porté par la Fondation de l'Armée du Salut à Kingersheim durant leur campagne sur Okoté. 

Le Garage Solidaire propose aux personnes en situation de précarité un service de location, vente et réparation de véhicules à prix réduit. En agissant sur la mobilité, le Garage Solidaire aide les personnes éloignées de l’emploi à se rendre à un entretien, un travail ou une formation – in fine à retrouver une vie professionnelle. Il est né d’un appel à projets lancé dans la région mulhousienne pour développer l’accès à l’emploi par la mobilité.

Retour sur l'histoire d'un partenariat gagnant-gagnant entre Passion Automobiles et la Fondation de l'Armée du Salut au travers du témoignage de Nathalie SABY et  Yannick ETTER.

Nathalie SABY Chargée de développement Fondation de l'Armée du Salut

Yannick ETTER Président Passion Automobiles

Comment fonctionne le Garage Solidaire ?

Nathalie : le garage solidaire est un véritable garage, comprenant un chef d’atelier et des professionnels de la mécanique. Les particularités sont les suivantes :

• Le garage propose la location, la vente et la réparation de véhicules à prix réduit.
• Pour fonctionner, le garage bénéficie de dons de véhicules que l’équipe remet à niveau, le cas échéant. Les dons proviennent de particuliers, de collectivités ou d’entreprises.
• Les clients du Garage Solidaire sont des personnes accompagnées par des partenaires sociaux de la région de Mulhouse.
• Les salariés du Garage Solidaire sont des personnes en insertion ou réinsertion professionnelle. Elles sont formées à la mécanique par notre chef d’atelier.

 

Comment est née la connexion entre Le Garage Solidaire et Passion Automobiles ?

Natalie : C’est Okoté qui nous a mis en relation, estimant à juste titre que nos structures allaient s’enrichir l’une de l’autre…

Yannick : Okoté a eu raison de nous mettre en relation. D’ailleurs, l’équipe Okoté a lu dans mes pensées, car quelques jours avant leur appel, je découvrais le Garage Solidaire dans la presse et envisageais de leur proposer un soutien.

 

Qu’est-ce qui a poussé Passion Automobiles à s’investir auprès du Garage Solidaire ?

Yannick : Passion Automobiles a toujours développé une dimension sociale. Cela fait plusieurs années que l’entreprise réalise des actions auprès d’associations (nous évoluons également aux côtés de La Croix-Rouge, par exemple). Nous n’avions donc aucune hésitation à nous investir dans un tel projet.

Et pourquoi le Garage Solidaire ? Ce projet a de particulier qu’il évolue sur notre secteur d’activité. Nous pouvons donc apporter des fonds, mais aussi une expertise technique et un réseau ciblé. Toute l’équipe Passion Automobiles peut s’impliquer.  

 

Qu’est-ce que vos structures apportent l’une à l’autre ?

Yannick : Hormis l’investissement financier, nous apportons une force marketing et un réseau local. Ces actions aident le garage à récolter des fonds et des véhicules. En parallèle, les collaborateurs de Passion Automobiles sont disponibles pour fournir une expertise technique ou juridique au personnel du garage.

Nathalie : Yannick oublie de préciser que Passion Automobiles nous apporte absolument tout le pragmatisme dont nous avons besoin pour développer ce projet concrètement : comment gérer la réglementation sur le secteur automobile avec les évolutions à venir (notamment avec Crit’Air), comment gérer un atelier auto, les stocks, le matériel, le personnel, le budget, etc. Passion Automobiles va bien plus loin qu’un partenariat financier. Quant à savoir ce que nous apportons à Passion Automobiles ? C’est une bonne question !

Yannick : Une question dont la réponse est pourtant évidente ! D’un point de vue sociétal d’abord. Nous avons, en tant qu’entreprises, la responsabilité de ce qui se passe sur notre territoire. Nous devons impacter favorablement le territoire sur lequel nous évoluons. Mais nous ne savons pas forcément comment faire : notre modèle économique n’est pas conçu pour aider les gens. Il est conçu pour gagner de l’argent. Dans ce contexte, pour répondre à notre responsabilité, il me paraît essentiel que les entreprises s’associent à des structures de service public telles que l’Armée du Salut : des structures qui savent comment aider les gens sur le terrain.  

Ensuite, de manière très concrète, le Garage Solidaire est un excellent pourvoyeur de talents. Le garage forme des personnes, souvent jeunes et éloignées du marché de l’emploi. Ces personnes peuvent venir chez nous en stage et, selon la situation, être recrutées ou intégrer une formation en apprentissage avec notre entreprise. Le secteur peine à recruter actuellement. En ce sens, Passion Automobiles a de la chance : il suffit de frapper à la porte du garage pour récupérer des talents… Tout en contribuant à la réinsertion professionnelle.  

On ne pouvait pas rêver mieux !

 

Qu’avez-vous pensé de votre passage sur la plateforme Okoté ? 

Nathalie : Nous avons bénéficié d’un très bon accompagnement, notamment à la communication. Notre projet a été valorisé sur la plateforme. Il nous a permis de prendre la dimension que nous avons actuellement.

Yannick : Lever des fonds est plus complexe qu’il n’y paraît, notamment dans les projets philanthropiques comme celui du Garage Solidaire. Il n’y a aucune contrepartie pour les donateurs puisqu’ils ne peuvent être clients du garage. Il faut donc se retrousser les manches : communiquer et communiquer encore, décrocher le téléphone… Secouer le réseau !

De manière plus générale, le concept même d’Okoté - de fédérer citoyens, entreprises et collectivités autour de projets associatifs - est absolument génial. Il mériterait d’être développé à plus grande échelle.

 

Où en est le Garage Solidaire de Kingersheim aujourd'hui ?  

Après une première année expérimentale, le Garage Solidaire compte 1 encadrant, 4 mécaniciens et 2 secrétaires. Victime de son succès, il doit déjà revoir sa stratégie pour s’adapter à sa croissance. La demande est en hausse !

Un grand merci à Yannick et Nathalie pour leur témoignage ! 

 

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